Impossible de passer à côté de cette teinte violette intense qui colore lattés, glaces et pâtisseries sur Instagram. Derrière cette tendance visuelle se cache un ingrédient traditionnel venu d’Asie du Sud-Est : l’ube, ou Dioscorea alata. Mais au-delà de son apparence, qu’est-ce que l’ube exactement ? Quelle est son histoire, et comment l’utilise-t-on aujourd’hui ?
Une racine venue des Philippines
L’ube, prononcé “ou-bé”, est une variété d’igname violette cultivée principalement aux Philippines et dans d’autres régions tropicales d’Asie. Il ne faut pas le confondre avec le taro ou la patate douce violette, bien qu’ils aient parfois une apparence similaire. L’ube se distingue par sa couleur pourpre très profonde, sa texture dense et légèrement humide, et son goût naturellement sucré aux notes de vanille et de noisette.
Un ingrédient phare de la cuisine philippine
Depuis des générations, l’ube est utilisé dans la gastronomie locale, essentiellement sous forme de dessert. La recette la plus emblématique est l’ube halaya, une confiture épaisse d’ube râpé, cuite lentement avec du lait et du sucre. On le retrouve aussi dans le halo-halo, un dessert glacé traditionnel, ou encore en garniture de pains sucrés, de gâteaux vapeur (puto) et de crèmes dessert.
Longtemps cantonné à un usage local, l’ube a progressivement gagné en visibilité dans les diasporas philippines, avant de séduire la scène gastronomique internationale.
Un ingrédient qui séduit les chefs et les créateurs de contenu
Depuis quelques mois, l’ube s’impose comme un ingrédient tendance dans la cuisine contemporaine, notamment grâce à sa couleur spectaculaire, idéale pour les contenus visuels. Il attire aussi les chefs en quête d’alternatives végétales originales pour colorer et parfumer leurs créations.
Sa saveur douce et vanillée le rend extrêmement polyvalent : l’ube se marie aussi bien avec les recettes sucrées (pâtisseries, glaces, mousses, crèmes…) qu’avec certaines préparations salées revisitées.
Où trouver de l’ube aujourd’hui en Europe ?
Alors que l’ube frais reste difficile à trouver en dehors des épiceries asiatiques spécialisées, c’est sous forme de poudre ou de purée précuite qu’il est le plus couramment proposé en Europe. Ces formats sont pratiques, stables et faciles à intégrer dans des recettes maison.
Aujourd’hui, on le retrouve dans :
- Les lattés violets, souvent à base de lait végétal et d’ube en poudre
- Les préparations pâtissières comme les cupcakes, cheesecakes, pancakes ou muffins
- Les glaces végétales et desserts sans colorants artificiels
- Des mélanges pour boissons ou porridge commercialisés dans des enseignes bio ou spécialisées, comme celle de Nümorning que nous vous proposons sur notre e-shop.
Conclusion
L’ube, longtemps ancré dans les traditions culinaires philippines, est devenu un ingrédient à la fois culturel, visuel et créatif. S’il a su séduire le grand public par sa couleur, il continue de se faire une place durable dans la cuisine moderne grâce à sa polyvalence et à son goût naturellement sucré. Que ce soit pour expérimenter en pâtisserie ou simplement égayer un latté, l’ube est une racine qui a encore beaucoup à raconter.