Danger des huiles essentielles : qui sont les principaux concernés ?

Si utilisées avec justesse et en prenant les bonnes précautions, les huiles essentielles ne présentent en principe aucun danger. Néanmoins, des contre-indications existent pour certains cas de figure. Ainsi, d’une manière générale, cette restriction concerne principalement les personnes suivantes :

  • Bébés de moins de 3 mois
  • Jeunes enfants de moins de 6 ans
  • Femmes enceintes et allaitantes
  • Personnes sensibles
  • Personnes asthmatiques ou ayant des allergies respiratoires
  • Personnes âgées
  • Femmes ayant des antécédents de cancers hormonosensibles ou hormonodépendants
  • Personnes ayant des troubles neurologiques comme l’épilepsie
  • Personnes ayant des problèmes de santé graves ou sous traitement

Bien évidemment, ces contre-indications ne s’appliquent pas à toutes les huiles essentielles.

Les contrindications des huiles essentielles

Quelles huiles essentielles se révèlent dangereuses ?



Certaines huiles essentielles se montrent effectivement très dangereuses pour l’organisme de par leur puissance, leur composition et leurs effets. Des précautions particulières sont alors à prendre les concernant.

Contre-indications pour les huiles essentielles puissantes

Trop puissantes, les huiles essentielles constituent un véritable danger pour les enfants de moins de 6 ans. De même, elles s’avèrent toxiques pour les femmes en période de grossesse et d’allaitement. Leur emploi se révèle aussi vivement déconseillé aux personnes qui souffrent d’épilepsie ou d’un autre problème neurologique plus grave.

Dans ces cas de figure, vous devez proscrire les extraits produits à base de certaines plantes. Voici une liste non exhaustive de ces préparations :

  • Achillée Millefeuille, Ahibero, Ajowan, Aneth
  • Basilic sacré, Bois de Siam, Bouleau jaune et noir, Bay St Thomas
  • Cumin, Curcuma, Cèdre de l’Atlas et de l’Himalaya, Cyprès de Provence
  • Estragon, Eucalyptus (à cryptone, globulus et mentholé)
  • Girofle, Gaulthérie (couchée et odorante)
  • Hélichryse italienne, Hysope couchée
  • Lantana, Laurier noble, Lavandin
  • Muscade, Menthe des champs, poivrée et verte
  • Origan kaliteri
  • Persil, Pin de Patagonie
  • Rhododendron, Romarin à cinéole et à camphre
  • Sarriette, Tanaisie annuelle

En raison de leur forte concentration en cétones ou en phénols, ces huiles essentielles sont donc à éviter.

Bon à savoir

Les femmes enceintes peuvent profiter des bienfaits de certaines huiles essentielles puissantes, mais sous conditions. Sont ainsi autorisés en diffusion pure les extraits de Cyprès de Provence, Estragon, Laurier noble, Lavande Aspic et Romarin à cinéole. D’un autre côté, une dilution dans d’autres huiles essentielles (à 10 % maximum) se révèle nécessaire pour certaines préparations. À l’instar de celles à base de Cannelle, Origan compact et Inule odorante.

Danger des huiles essentielles dermocaustiques

Comme leur nom le laisse entendre clairement, les huiles essentielles dermocaustiques se définissent comme des substances irritantes. Et ce, aussi bien pour la peau que pour les muqueuses. Cela s’explique notamment par le fait qu’elles contiennent énormément de phénols, terpènes (limonène, paracymène…) et aldéhydes terpéniques (citral, cinnamaldéhyde…). Par conséquent, elles sont contre-indiquées pour les personnes ayant une peau sensible.

Concrètement, les principaux concernés doivent éviter les préparations réalisées à partir des plantes suivantes :

  • Ajowan, Baie de St Thomas, Basilic sacré
  • Cannelle de Ceylan et de Chine
  • Eucalyptus à cryptone, Girofle
  • Lemongrass, Litsée citronnée (verveine exotique ou Yunnan)
  • Origan compact et vulgaire
  • Sarriette des montagnes, Serpolet
  • Thym à thymol et saturéoïdes

Par contre, si vous n’entrez pas dans la catégorie des personnes sensibles, vous pouvez parfaitement bien utiliser ces huiles essentielles. Dans cette optique, vous devez les diluer dans une huile végétale (à 10 % minimum) pour neutraliser leur effet irritant. Une application d’huile essentielle pure sur la peau est à absolument éviter !

Attention ! Si vous remarquez une rougeur, ressentez un picotement ou une irritation…, vous ne devez plus utiliser l’actuel mélange huile essentielle-huile végétale.

Les huiles essentielles et leurs risques sur le système hormonal

Certaines huiles essentielles disposent d’une structure moléculaire capable d’imiter les hormones naturelles. À l’instar des œstrogènes (effet œstrogen-like) et de la cortisone (cortison-like). Elles peuvent alors aggraver le cas de personnes atteintes de certaines pathologies comme le cancer hormonodépendant. Leur utilisation est également interdite pour les enfants de moins de 3 ans et les femmes enceintes ou allaitantes. Dans ces cas précis, un avis médical se révèle indispensable avant tout usage de ces huiles essentielles.

Parmi les extraits à effet œstrogen-like, l’on peut retrouver ceux produits à base de :

  • Anis vert
  • Camomille allemande
  • Carvi ou cumin des prés
  • Cyprès de Provence
  • Élémi
  • Fenouil doux
  • Genévrier
  • Lentisque pistachier
  • Niaouli
  • Patchouli
  • Romarin à verbénone
  • Sauge sclarée

Les risques de photosensibilisation et d’allergie

Riches en coumarines, certaines huiles essentielles se montrent photosensibilisantes. Appliquées sur la peau ou prises par voie orale, elles ne font pas bon ménage avec l’exposition au soleil. En effet, elles peuvent entraîner des réactions cutanées plus ou moins fortes : brûlures, coups de soleil, rougeurs, cloques… Pour éviter ces désagréments, il convient alors d’éviter toute exposition solaire pendant les 8 à 12 heures qui suivent l’utilisation de ces huiles essentielles. Notez que celles-ci s’obtiennent d’ailleurs à partir des plantes suivantes :

  • Angélique
  • Bergamote
  • Camomille matricaire ou allemande
  • Céleri
  • Citron et Citron vert
  • Khella
  • Livèche
  • Mandarine (jaune, rouge, verte)
  • Orange et Orange sanguine
  • Pamplemousse
  • Tagète
  • Verveine citronnée

Quant aux huiles essentielles allergisantes, elles ne sont manifestement pas sans danger pour les personnes sensibles. Ces dernières peuvent effectivement faire une réaction allergique suite à l’application de ces extraits sur leur peau. De plus, les personnes qui souffrent d’asthme ou d’allergie respiratoire doivent éviter d’inhaler ces huiles obtenues notamment à partir de :

  • Achillée Millefeuille
  • Cannelle
  • Cyprès
  • Inule odorante
  • Mélisse
  • Myrte citronné
  • Térébenthine
  • Verveine odorante

Par prudence, les personnes ayant déjà un terrain allergique doivent procéder à un test cutané. Pour cela, il suffit de verser une à deux gouttes d’huile essentielle dans le pli du coude. Si aucune réaction allergique n’apparaît après 24 heures, cela signifie que vous pouvez utiliser sans danger l’extrait testé. Néanmoins, il est préférable de ne pas en faire usage à longueur d’année.

Les risques chez les bébés


En général, les huiles essentielles sont strictement déconseillées chez les nourrissons de moins de 3 mois. Certaines substances très actives présentes dans ces extraits peuvent s’avérer effectivement dangereuses sur les tout-petits. Exposés aux terpènes, aux cétones ou aux phénols, les enfants peuvent par exemple :

  • Faire une réaction allergique
  • Montrer une réaction d’intolérance
  • Avoir des problèmes au niveau hormonal
  • Aggraver leur état de santé (s’ils souffrent d’une maladie en particulier)
  • Ressentir une irritation…

Ne prenez donc pas de risques inutiles : ne diffusez en aucun cas d’huiles essentielles dans la chambre de bébé. En outre, sauf avis médical, leur utilisation est interdite, surtout chez les bébés et enfants de moins de 6 ans. L’administration par voie orale est par ailleurs une pratique à éviter absolument, peu importe l’extrait utilisé et sa quantité. Mieux vaut opter pour un autre mode d’utilisation : application cutanée, diffusion aérienne ou bain.

Les contrindications des huiles essentielles

Huiles essentielles : de potentiels perturbateurs endocriniens ?



Cela a fait couler beaucoup d’encre dernièrement : certaines huiles essentielles seraient des perturbateurs endocriniens. En effet, en raison de la structure moléculaire de leurs composés aromatiques, elles peuvent mimer les hormones produites par le système endocrinien. Les extraits incriminés sont ceux obtenus à partir de lavande et d’arbre à thé (tea tree).

En fait, l’utilisation quotidienne de ces huiles essentielles hormon-like serait à l’origine d’une perturbation endocrinienne. C’est ce qui ressort des résultats d’une étude in vitro menée par l’équipe de recherche J. Tyler Ramsey. Publiés officiellement dans The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, ils mettent en cause certains composés aromatiques des huiles essentielles de lavande et d’arbre à thé dans le développement de troubles hormonaux :

  • La gynécomastie prépubère (croissance anormale du tissu mammaire) chez les garçons
  • La télarche (développement précoce des seins) chez les filles

Dès lors, avant de recourir à ces extraits, il est fortement recommandé de demander l’avis d’un médecin.

Pour une utilisation sans danger des huiles essentielles



Il va sans dire que vous devez connaitre et obéir à différentes règles élémentaires si vous faites usage d’huiles essentielles. En particulier, si des contre-indications vous concernent. Dès lors, pour un emploi sans danger des huiles essentielles, vous devez considérer les recommandations suivantes.

D’une part, elles s’utilisent avec modération et dans le respect des précautions inhérentes à chacune d’elles. De plus, elles doivent se conserver dans des endroits hors de portée des enfants et des animaux. Elles se choisissent également en fonction de leur composition et des spécificités de leurs utilisateurs (âge, état de santé…).

En outre, selon le mode d’utilisation choisi ou préconisé pour une huile essentielle, certains points sont à ne pas négliger :

  • Demande d’un avis médical en cas d’administration par voie interne ou association avec un traitement médicamenteux
  • Dilution obligatoire en cas de prise orale
  • Application interdite sur les yeux ou leur contour
  • Application pure ou pulvérisée à éviter dans le nez et les oreilles

Par ailleurs, sachez que les huiles essentielles ne s’injectent en aucune manière par intraveineuse ou par voie intramusculaire.